[DREAL OCCITANIE] trait de côte 1895 - 2009 _ CEREGE2012

Les tracés du trait de côte déterminées pour les années 1895, 1935, 1962, 1977, 2000 et 2009 proviennent de l'étude intitulée "Les variations du rivage du Languedoc-Roussillon entre 1895 et 2009" menée par le CEREGE en 2012 pour le compte de la DREAL Languedoc-Roussillon. Les sources utilisée pour la numérisation des différents traits de côte sont multiples : année 1895 : cartes et minutes de constructions du SHOM année 1935, 1962, 1977 : interprétation des photos verticales de l'IGN année 2000 : relevé DGPS réalisé par la DRE année 2009 : levé LIDAR Traitement Informatique des données sources : Trois processus informatiques ont été appliqués aux documents pour générer une base de données compatible et nécessaire à l’analyse de la mobilité du trait de côte : - Numérisation des documents papiers - Geo-rectifications des documents numérisés - Vectorisation du trait de côte Numérisation des documents papiers Tout d’abord, les clichés papiers des campagnes de 1935 et 1977 ont été numérisés à une résolution permettant de compenser les différentes échelles des prises de vue. Ainsi, la précision finale des numérisations obtenue est inférieure à 50 cm. Géoréférencement et documents numérisés Ensuite, les images numériques ont subi une correction géographique et géométrique (géo-rectification) par rapport à un référentiel déjà géo-référencé de type BD Ortho IGN ou LIDAR 2009. Ces référentiels de base étant postérieurs aux années 2000 alors que les photos sont antérieures aux années 1980, il est parfois difficile de trouver des points de calage commun (points de correspondance entre l’image de base et l’image à corriger) en raison de l’évolution importante du paysage (formes géomorphologiques, végétation, urbanisation…). De ce fait, nous avons appliqué une méthode de géo-rectification à Echelle Temporelle Dégressive. Cette méthode s’appuie sur la multiplication d’images de référence à différentes dates tout en gardant un référentiel de contrôle (BD Ortho IGN). Ainsi, les images rectifiées (correction géométrique) et géoréférencées (correction géographique) par rapport au référentiel de base (BD Ortho IGN) deviennent des sous-référentiels pour les clichés de date antérieure. Cette méthode permet d’augmenter le nombre de points de calage et d’améliorer significativement la qualité des corrections finales des photos anciennes. Vectorisation du trait de côte à partir des documents géo-rectifiés Une fois les images corrigées, celles-ci sont utilisées comme support pour la digitalisation (vectorisation) du trait de côte. Le choix de la ligne de référence du trait côte est la ligne du rivage instantanée, c'est-à-dire, la limite entre la partie immergée et la partie émergée (zone de swash). La variation du contraste des images permet de caractériser la zone de swash et de différencier la zone sèche de la zone humide du rivage. Cette frontière est matérialisée par la vectorisation d’une ligne du trait de côte. L’échelle choisie pour la vectorisation du trait de côte varie entre 1/1000 et 1/2500 selon la qualité des images. A ces échelles, une erreur de vectorisation théoriquement visible par l’œil humain (>0.2mm) représente une incertitude planimétrique de la position du trait de côte entre 20 et 50 cm sur le terrain. Incertitudes et marges d’erreurs L’incertitude de la position du trait de côte est liée à plusieurs facteurs : - L’interprétation par l’opérateur (relevé de terrain ou vectorisation) de la zone de swash - Les conditions météorologiques (marée, pression atmosphérique, niveau d’eau, vent) à la date de prise de vue des photos ou lors des relevés qui modifient la position du plan d’eau, - La précision des appareils utilisés - Les erreurs matérielles (traitements informatiques) Les conditions atmosphériques conditionnent la position du swash. De ce fait, l’incertitude liée aux conditions météorologiques est associée au processus de vectorisation du trait de côte. Ainsi, la marge d’erreur de l’opérateur est estimée à 3m pour des documents numériques et 1m pour les relevées de terrain effectués par DGPS. Organisation spatio-temporelle des résultats Découpage temporel : L'évolution des plages du LR est marquée depuis plusieurs décennies par une politique massive d'enrochement (plan Racine des années 60). Si cette tendance recule depuis les années 2000 en laissant place à des méthodes d'ingénieries dîtes plus douces (rechargement, renforcement dunaire...), l'anthropisation de la frange littorale n'en reste pas moins importante. De plus, les actions de curages, calibrage, dragage dans les cours d'eau pourvoyeurs de sédiments utiles aux plages influencent aussi l'évolution du littoral qui se voit privé d'apports sableux. Par conséquent, ont été prises en compte les périodes où les actions anthropiques modifient peu (ou pas) la position du rivage, avec celles largement influencées par ces pratiques. L'utilisation de la base de données 'ouvrage' réalisée précédemment par le Cerege pour le Dreal LR a donc été utilisée afin d'estimer les années de construction des principaux enrochements. La décennie 1960 apparaît comme une période charnière entre une période dite « naturelle » et une autre « équipée ». Cependant, la mise en place des principales constructions portuaires, des batteries d'épis, ect...s'est étalée durant les 20 années suivantes. Finalement 3 périodes ont été définies : 1895-1935-1962 : période naturelle 1962-1977 : période transitoire 1977-2000-2009 : période équipée Découpage spatial L’organisation en cellules littorales du Languedoc-Roussillon demeure encore un véritable sujet d'étude, même si les directions longitudinales de transits sont connues (Catalogue Sédimentaologique des Côtes Françaises, 1984 ; Certain, 2002 ; Samat, 2007 ; Brunel, 2010 ). Le découpage utilisé par les gestionnaires est beaucoup plus fourni et détaillé ce que complexifie l'analyse des résultats globaux. Par conséquent des « compartiments sédimentaires » ont été identifiés sur la base des transits littoraux connus: Compartiment 1 : du Raccou au Cap Leucate Compartiment 2 : de La Franqui à au Cap d'Agde Compartiment 3 : du Cap d'Agde à Sète Comportiment 4 : de Frontignan au Grau du Roi Compartiment 5 : du Grau du Roi au Rhône Vif